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PPRI de Mougins
Plan de Prévention des Risques d'Inondation

Avis de l'association "Ensemble vivre
Mougins" à l'enquête publique

 Lire l'avis :

http://ensemblevivremougins.com/dossierspdf/EVM_lettreComEnqueteur_PPRI_Mougins(v1a).pdf

 

Nous pensons que la mise en place d'un PPRI est une action nécessaire et urgente pour la connaissance complète du risque sur la commune de Mougins. Ce territoire étant en tête de bassin versant est situé dans les zones de formation des crues ; il a des incidences certaines sur l'écoulement de crue vers les zones situées en aval. Mougins a donc à ce titre une responsabilité dans la gestion des crues de l'ensemble des cours d'eau qui se forment ou traversent son territoire.

Sur la commune les zones d'inondations se sont révélées catastrophiques lors de la crue des 2 et 3 octobre 2015 qui devient la crue de référence car elle est supérieure à la crue centennale
Un certain nombre de problèmes ont été signalés dans cet avis, notamment la prise en compte du risque partout où il s'est manifesté.
La Valmasque avec des inondations aux Bréguières, résultat d'une urbanisation importante et de l'absence de bassins régulateurs de taille suffisante.
Sur le bassin de la Bouillide à Mougins qui représente le cinquième de la surface communale, aucun aléa n'est signalé alors que les études faites pour le campus sport santé démontrent le débordement des ruisseaux Devens et Colombier avec une vaste zone inondable, d'ailleurs constatée par les riverains.
Quel seront les incidences des travaux en cours au centre de vie sur le Coudouron et la Grande Frayère qui ont déjà abondamment débordés.

Le constat du risque est l'objectif de ce document PPRI mais nous sommes nombreux à demander ce qui va être fait pour réduire les crues. Pour cela un autre dossier vient d'être adopté par la CACPL, le PAPI, Plan d'Action et de prévention contre les Inondations programme 2021-2026 qui défini quelques travaux sur Mougins mais il ne règle pas tout, loin de là.

Depuis 2015, le département a subit la tempête Alex qui s'est déchainée sur le haut pays. Que serait-il advenu si une telle intensité s'était produite sur le littoral ?
La vraie question est bien de savoir si l'on doit rester sur la crue centennale référence ancienne ; la vraie crue centennale ne va-t-elle pas s'accroitre avec la prise en compte des phénomènes nouveaux.
Le changement climatique risque de devancer les séries statistiques.

Argelas

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Plan de Prévention des Risques Inondations (P.P.R.I).

 

Observations P.P.R.I Phase Concertation.

 

Notre association Ensemble Vivre Mougins (EVM) a examiné les documents du dossier de concertation pour le P.P.R. inondations de Mougins et nous souhaiterions faire quelques observations

 

1 - Le ruisseau de Currault qui est en fait la Valmasque constitue une zone à risques importants. Le bassin versant de plus de 330 ha est urbanisé avec de trop rares bassins de rétention

; Mougins le haut, lotissement du Guillet et Parcs de Mougins, l'autoroute et ses dépendances auxquels s'ajoute la zone d'urbanisation diffuse de la plaine des Bréguières
Le ruisseau de Currault dans sa partie aval a fait l'objet de la construction, sans aucune autorisation, fin des années 90, d'une galerie rectangulaire sur 90m de longueur supportant un remblai sauvage. Pendant les crues d'octobre 2015, cet ouvrage illégal s'est révélé insuffisant pour satisfaire au bon écoulement des eaux tandis que les remblais (5 mètres au-dessus du tunnel!) ont constitué un véritable barrage avec une montée des eaux à l'entrée du tunnel de plus de 5 mètres inondant à 200- 300 mètres en amont plusieurs habitations et locaux industriels sous plus d'un mètre d'eau.
De plus, depuis 4 à 5 ans, à 1 kilomètre en aval de ce tunnel où la Valmasque sépare Mougins de Vallauris , sur la zone des Tuillières de Vallauris, un important remblai (plus de 20 mètres de haut), menace de glisser et d'obstruer le cours de la Valmasque avec les conséquences catastrophiques prévisibles : barrage et montée d'eau en amont puis rupture et vague déferlante vers l'aval.

 

2 - Secteur du Devens, Colombier

Le document aléa exclu ce secteur de la zone à risque alors que des débordements y ont été observés. Diverses vidéos ont été diffusées par les riverains montrant des crues des ruisseaux et l'eau submergeant le terrain du domaine du Pigeonnier. Il faut noter que les vidéos n'ont pas été prises lors de la crue d'octobre 2015 en raison de son apparition pendant la nuit.
Dans le formulaire cas par cas le vallon était inscrit comme périmètre d'étude du P.P.R.I.
Ce secteur a fait l'objet d'une étude hydraulique récente dans le cadre du dossier Campus sport santé par le bureau "Eau et Perspectives" dans le dossier d'enquête publique.
La modélisation de l'écoulement et le calage sur la crue d'octobre 2015 conduise le BE à définir la crue de référence à :
Ruisseau du Colombier : 30 m3/s Ruisseau de Devens : 24,5 m3/s
L'étude des lignes d'eau montre que les berges des 2 ruisseaux ont été submergées et que le terrain a servi de zone d'expansion de crue.
Il apparait que cette zone doit être intégrée au zonage PPRI. Les débits très importants évalués par le BE sont dirigés vers le bassin versant de la Brague via la Bouillide

 

3 - Les travaux d'urbanisation du centre de vie font craindre des conséquences sur le vallon du Coudouron déjà sensible. En effet dans le cadre de l'urbanisation nouvelle du centre de vie à Tournamy des canalisations nouvelles et de diamètres augmentés ont été posées. Il semble bien que la conséquence en sera un déversement plus important et plus rapide des eaux pluviales vers le vallon du Coudouron déjà inondable. Ces incidences nouvelles doivent être prises en compte dans le plan des aléas.

 

4 - Préconisation de dispositifs de retenue des eaux

On peut émettre des doutes sur l'efficacité à plus long terme des dispositifs de retenue individuelles imposés dans les permis de construire et d'aménager. Au delà du volume imposé, une définition plus rigoureuse de leur conception est à envisager. D'autre part les principes d'entretien et de maintenance doivent être imposés au risque de voir une perte d'efficacité au cours du temps. La mise en place de visites de contrôles serait un gage d'efficacité.
Une réflexion plus générale est à avoir sur le choix entre des retenues individuelles et l'aménagement de retenues pour certains bassins versants à gérer par la collectivité.


5 - Caractériser la crue de référence

La règle étant de choisir la crue centennale ou bien l'évènement d'intensité supérieure connu, la crue de référence doit bien être prise égale à l'évènement du 3 octobre 2015.
Cet évènement demande à être caractérisé sous plusieurs aspects de manière à en produire une définition technique de référence. Etablir son équivalent en période de retour de la crue ; Débit de crue instantané max à prendre en compte sur différents cours d'eau et vallons caractéristiques ; Hydrogramme de crue permettant d'évaluer les volumes écoulés.
Rappeler la pluviométrie génératrice de cet évènement y compris la pluviométrie des jours précédents qui a contribué à la saturation des sols.

 

6 - Zones d'expansion des crues

Il serait utile de définir les zones d'expansion des crues. De telles zones en s'inondant permettent une rétention et un laminage du débit de pointe. Leur rôle est efficace pour régulariser l'aval du cours d'eau.

 

Observations envoyées, le 29 juin 2019 à Mougins.

 

Synthèse sur la Plan de Prévision des  Risques Inondations.

Pourquoi un P.P.R.I pour Mougins.


L’élaboration du P.P.R.I est prescrite pour Mougins dans la mesure où le croisement d’aléas significatifs et d’enjeux forts fait naître un risque potentiellement élevé dont la prévention  nécessite pleinement la mise œuvre d’un P.P.R.I. Les conséquences des précipitations exceptionnelles du samedi 3 octobre 2015, ont été d’une ampleur catastrophique notamment sur les communes littorales entre Mandelieu-la-Napoule et Biot.
Les débits générés ont été particulièrement importants à l’aval des petits bassins versant tels que  la Grande Frayère., le Riou de l’Argentière ou la Brague.
Le plan a pour objet de :

 

  • De délimiter les zones exposées aux risques dites zones de danger
  • De délimiter les zones, dites zones de précaution
  • De définir les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises dans les zones ci –dessus.
  • De définir les mesures relatives à l’aménagement…

 

La réalisation des mesures peut être rendue obligatoire en fonction de la nature et de l’intensité du risque dans un délai de 5 ans, pouvant être réduit en cas d’urgence. A défaut de mise en conformité dans le délai prescrit, le préfet peut, après mise en demeure non suivie d’effet, ordonner la réalisation de ces meures aux frais du propriétaire, de l’exploitant ou de l’utilisateur.
Les travaux de prévention imposés a des biens construits ou aménagés conformément aux dispositions du code de l’urbanisme avant l’approbation du plan et mis à la charge des propriétaires, exploitants ou utilisateurs ne peuvent porter que sur des aménagements limités.


Le P.P.R.I ne constitue pas un programme de travaux mais arrête des prescriptions qui permettent de réduire la vulnérabilité d’un territoire et de préserver les zones naturelles.


L’objectif principal du P.P.R.I. est de soustraire à l’urbanisation les secteurs les plus exposés à l’aléa inondation et d’imposer des prescriptions adaptées là où la construction restera possible sous certaines conditions au regard de la nature et de l’intensité du risque.
Sur les cartes fournies avec le projet du P.P.R.I, quelle surprise, la zone où est prévu le projet immobilier du Campus (près des cliniques, 8 hectares d’espace naturel)  aucune remarque  sur les risques d’inondation malgré les différents témoignages des riverains lors de la soirée du 3 octobre 2015.


Cartes à votre disposition

Attention les fichiers sont importants, si vous le souhaitez nous avons d’autres carte au sujet des inondations

 

Le P.P.R.I. arrive peut-être  trop tard pour sauver cet espace naturel qui était protégé jusqu’à la décision de M le Maire de modifier le P.L.U pour le faire disparaître. Mais les risques d’inondations sont réels.


« Le projet de P.P.R.I n’aura aucun impact environnemental négatif direct ou indirect. Il présentera essentiellement des contraintes supplémentaires pour des aménageurs et rendra impossible la réalisation de certains projets.


A suivre, en attendant des règles plus précises. Les intentions sont  bien là.

 

Ensemble Vivre Mougins 1206 chemin du Belvedère 06250 Mougins