Ville en Transition
Résilience.
Tout les avis des spécialistes convergent : nous sommes dans la zone de plafonnement de la production mondiale de pétrole, énergie dense, abondante et pas chère dont dépend notre monde développé.
Or la consommation mondiale est encore fortement orientée à la hausse et, sans alternatives à court terme , le prix du pétrole est voué structurellement à monter jusqu’ à abandon de fait de l’objectif « croissance » .
Comme en 1973 ou 2008, le monde subira des crises économiques successives engendrant des hausses massives du chômage, susceptibles de mettre en péril nos démocraties.
L’agriculture mondiale dépendant aussi du pétrole, des effets du réchauffement climatique et de la baisse de la biodiversité, des pénuries alimentaires structurelles sont aussi à attendre .
Face à cette perspective, des centaines de territoires dans le monde anticipent et se mettent « en transition » pour réduire rapidement leur dépendance au pétrole, élaborant des plans de descente énergétique, prenant des mesures pour limiter les dégâts , augmenter leur résilience face aux crises qui s’annoncent.
Rien de tel en France, où persistent le déni de la fin du pétrole abondant et le mirage du « développement durable ».
Les communautés et les territoires se doivent d’augmenter leur résilience, car il ne faut pas attendre grand-chose du niveau gouvernemental, sclérosé par le technocratisme scientiste et la vision à court terme des dirigeants, comme l’illustre l’échec des négociations pour lutter contre le réchauffement climatique ou la taxe carbone.
La prise de conscience du pic pétrolier et des ces conséquences pourrait être un formidable moyen d’accélérer la transformation écologique, permettant aux citoyens de se mobiliser autour d’un projet alternatif de société, porteur de nouveaux modes de démocratie participative.
Les échéances électorales de 2012 peuvent être l’occasion de cette prise de conscience.
MOUGINS, LE 1ER JANVIER 2020 ?
Nous vivons la fin de l’ère du pétrole pas cher. Mais aujourd’hui, nous sommes incapables de vivre sans pétrole. La voiture, l’avion, le plastique, les ordinateurs, la nourriture transportée sur des centaines voire des milliers de kilomètres, nous ne pouvons plus nous en passer.
Alors, il va falloir s’adapter. S’habituer à vivre avec moins d’énergie, cultiver son potager, se déplacer autrement.
Des centaines de villes dans le monde ont commencé à se préparer, pour que la transition se fasse dans la douceur, pour se défaire de leur dépendance au pétrole.
Nous pouvons, à Mougins aussi, nous préparer activement : concevoir une ville qui a moins besoin d’énergie en développant les transports collectifs, en construisant des logements peu énergivores, en développant l’agriculture de proximité…
C'était le thème de notre réunion publique de février dernier, salle de l'Olivier avec l’intervention de Monsieur Ghislain Nicaise, Professeur émérite de l’université de Nice.